Comment diminuer sa taxe foncière et taxe d’habitation?

La taxe foncière et la taxe d’habitation sont des impôts locaux incontournables pour les propriétaires et les locataires. Toutefois, il existe des astuces pour alléger ces charges fiscales. Cet article vous présente les principales solutions pour réduire votre imposition.

Exonérations et abattements

Pour diminuer le montant de ces taxes, il est important de connaître les exonérations et les abattements possibles. Certaines catégories de contribuables bénéficient d’exonérations totales ou temporaires en fonction de leur situation personnelle ou professionnelle. Par exemple, les personnes âgées de plus de 75 ans disposant de revenus modestes sont totalement exonérées de taxe d’habitation. D’autres cas d’exonération concernent les personnes handicapées, les veufs et veuves, ou encore les titulaires de l’allocation adulte handicapé (AAH).

Les communes peuvent également appliquer des abattements sur la valeur locative cadastrale des logements. Ces abattements varient en fonction du nombre de personnes à charge et du statut du contribuable (propriétaire occupant, locataire…). Il est donc crucial de vérifier si vous pouvez prétendre à une réduction ou une exonération en consultant le site des impôts ou en contactant votre centre des impôts.

Optimiser le calcul de la valeur locative cadastrale

La taxe foncière et la taxe d’habitation sont calculées en fonction de la valeur locative cadastrale du logement. Cette dernière est déterminée par les services fiscaux à partir de critères tels que la superficie, la situation géographique et les équipements du logement. Il est possible de contester cette valeur locative cadastrale en démontrant une erreur dans le calcul ou en fournissant des éléments comparatifs avec des logements similaires.

Si vous réalisez des travaux d’amélioration ou d’agrandissement de votre logement, ces derniers peuvent entraîner une augmentation de la valeur locative cadastrale. Toutefois, certaines dépenses comme l’installation d’équipements écologiques (panneaux solaires, isolation thermique…) ou l’adaptation du logement pour les personnes handicapées peuvent être exclues du calcul. Pensez donc à bien informer les services fiscaux de la nature des travaux réalisés.

Bénéficier d’un plafonnement en fonction des revenus

Pour éviter que la taxe d’habitation ne représente un poids trop important par rapport aux revenus du foyer fiscal, un plafonnement peut être appliqué. Ce dispositif concerne les contribuables dont le revenu fiscal de référence (RFR) ne dépasse pas certaines limites. Le montant de la taxe d’habitation ne peut ainsi pas excéder 3,44 % du RFR après abattements.

Pour bénéficier de ce plafonnement, il est nécessaire d’en faire la demande auprès du service des impôts en fournissant les justificatifs requis (avis d’imposition…). Si vous remplissez les conditions, le montant de votre taxe d’habitation sera réduit en conséquence.

Demander un dégrèvement ou une remise gracieuse

Dans certaines situations, il est possible de demander un dégrèvement ou une remise gracieuse de la taxe foncière ou de la taxe d’habitation. Le dégrèvement concerne les contribuables qui rencontrent des difficultés financières temporaires (chômage, maladie…). Il s’agit d’une réduction partielle ou totale de l’impôt accordée pour une année donnée.

La remise gracieuse, quant à elle, peut être accordée aux contribuables qui connaissent des difficultés financières durables. Elle consiste en une annulation totale ou partielle de l’impôt. Dans les deux cas, il est nécessaire de formuler une demande écrite auprès du centre des impôts en exposant les motifs et en fournissant les justificatifs nécessaires.

Il est important de souligner que ces dispositifs ne sont pas automatiques et sont accordés au cas par cas par l’administration fiscale. Il est donc essentiel de bien préparer sa demande et d’apporter tous les éléments utiles pour appuyer sa requête.

Conclusion

La taxe foncière et la taxe d’habitation représentent un poids important dans le budget des ménages français. Pour alléger ces charges fiscales, il est indispensable de bien connaître les exonérations et abattements possibles, d’optimiser le calcul de la valeur locative cadastrale, de bénéficier d’un plafonnement en fonction des revenus ou de demander un dégrèvement ou une remise gracieuse. En étant bien informé et en suivant ces conseils, vous pourrez ainsi réduire significativement le montant de votre imposition.